Addiction ou dépendance aux jeux vidéo ?
Mais dis-moi Jamy, qu’est-ce que l’addiction ?
Tout d’abord l’addiction est une pathologie mon cher Fred. Qui dit maladie, dit symptôme et donc un certain effet :
- Physiologique : Le corps peut trembler et convulser de quoi rendre jaloux les plus grands amateurs de tecktonik. La tourista ça vous rappelle également quelque chose ? Eh bien oui vous pouvez aussi vomir abondamment, Aïe ça pique ! Crispation de la mâchoire et transpiration abondante sont au rendez-vous. Comparable à ce bon vieux Sylvester Stallone dans Rambo (« C’est pas ma guerre »)…
- Psychique : La même nervosité qu’un hamster est facilement constatable. Anxiété et Angoisse peuvent conduire à des états de démence. Après ça, « Conjuring » n’est plus qu’une simple plaisanterie. Colère, agressivité et folie sont au programme en bref de quoi avoir un avantage considérable pour halloween.
Soyons plus sérieux, trêve de plaisanterie ! L’addiction a pour conséquence des effets lourds et difficiles à traiter qui nécessitent pour la plupart des cas une aide extérieure et certains traitements. Ce n’est donc pas une chose à prendre à la légère ! L’addiction est la conséquence de certains symptômes qui n’ont pas été traités. La dépression, la solitude, les phobies, les troubles du comportement sont à la base de l’addiction. Le patient est donc fragilisé par les symptômes initiaux de sa maladie et qui ont pour effet par la suite de se traduire sous la forme d’une addiction. Pour le patient, consommer au plus vite l’objet de son addiction est une nécessité. Sans quoi il souffre et les effets secondaires apparaissent rapidement.
L’addiction vs la dépendance ?
Ces deux termes sont souvent employés à mauvais escient et dans le mauvais contexte. En réalité le seul point commun entre ces deux états est la recherche par la personne d’un plaisir physiologique ou psychique au travers d’un objet, d’un comportement ou d’une autre personne. En effet pour tous les deux, l’addiction et la dépendance naîssent de la rencontre entre une personne et
- un produit : les hands spinner, les drogues douces comme les têtes brûlées, les cigarettes en chocolat (oups, ah non ça n’existe plus), les cartes Pokémon (« Attrapez les tous »)…
- une personnalité : les plaisirs charnels avec sa moitié, l’apparition des One direction (ah oui c’est vrai, ça n’existe plus non plus)…
- un moment socioculturel : les retrouvailles au PMU, les courses de trottinette électrique de haut niveau, les parties de strip-poker endiablées…
Ce qu’il faut comprendre : quasiment tous les objets peuvent devenir addictifs. Cependant, le fait qu’un objet puisse donner lieu à une addiction ne permet en aucun cas de porter un jugement quelconque sur cet objet.
Mais dis-moi Jamy, qu’est-ce que la dépendance ?
Comme vous l’avez compris, elle aussi se caractérise par un besoin physiologique ou psychique de consommer une substance ou un comportement de manière répétitive et compulsive. Mais cette fois à l’inverse, tôt ou tard. Cela n’a pas de grosses conséquences. En effet, le non-accès immédiat à l’objet de la dépendance n’entraîne aucun trouble lourd chez la personne concernée. Certes, cela peut entraîner une légère gêne, un mal-être ou de la colère mais rien de comparable aux effets de l’addiction.
Pratiquement tout le monde possède une dépendance. Que ce soit, la cigarette, le sport ou encore sa voiture ! Et oui vous dépendez de votre voiture pour vous rendre au travail, sans quoi vous n’avez plus de travail. Si je vous prive de votre voiture il est fort probable que vous soyez légèrement énervé. En revanche vous n’allez pas vous mettre à vomir ou encore moins plonger dans la folie. Votre manque sera rapidement compensé par autre chose et vous n’y penserez plus. Vous n’êtes donc pas accro mais simplement dépendant. Certaines dépendances peuvent avoir des effets négatif sur notre santé et celle des autres, comme utiliser sa voiture pour prendre des risques sur la route dans le but de se procurer des sensations fortes. Ou à l’inverse, dépendre de sa voiture pour se rendre au travail qui est positif puisque cela vous permet de gagner de l’argent.
En revanche aussi irréaliste que cela puisse paraître, une addiction vis-à-vis de sa voiture pourrait être théoriquement possible. En effet l’objet d’une addiction et de la dépendance comme expliqué plus haut peut prendre n’importe quelle forme. Ce n’est donc pas l’objet de notre addiction qui est en cause, mais bel et bien l’importance qu’on lui accorde et donc notre besoin et notre faiblesse vis-à-vis du bien-être que cela nous procure.
Pour conclure
Enterrons la hache de guerre une bonne fois pour toutes ! Tous les joueurs, gamers, ne sont pas accros et n’ont pas plus de troubles qu’un fumeur régulier bien au contraire. Car je rappelle que même fumer modérément provoque des effets secondaires sur votre santé alors que pour les jeux vidéo ce n’est pas le cas. Ce pourquoi, il est nécessaire de distinguer l’addiction et la dépendance afin de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier et d’éviter de cette manière une vulgaire omelette.
À très bientôt pour un prochain article !
Sources
http://www.psychomedia.qc.ca/sante-mentale/2018-03-02/diagnostic-trouble-du-jeu-video-opposition
https://sergetisseron.com/blog/pour-en-finir-avec-l-addiction-aux/
https://www.youtube.com/watch?v=XK5OslW6ZJc
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9pendance_au_jeu_vid%C3%A9o